L’ancien ministre chinois de l’Agriculture et des Affaires rurales, Tang Renjian, a été condamné à la peine capitale avec sursis de deux ans par un tribunal populaire, pour avoir accepté des pots-de-vin d’une valeur colossale de 268 millions de yuans (soit environ 32 millions d’euros) entre 2007 et 2024.
Une chute spectaculaire pour un haut responsable
Tang Renjian, qui avait dirigé le ministère de l’Agriculture de 2020 à 2024, est accusé d’avoir profité de ses fonctions pour favoriser certaines entreprises et individus en échange de liquidités, de biens matériels et de transactions douteuses.
La Cour a estimé que ces actes avaient gravement porté atteinte à l’intégrité des institutions publiques et à la confiance du peuple envers l’État.
La peine capitale avec sursis, un signal politique fort
En Chine, la peine de mort avec sursis signifie que l’exécution est suspendue pendant deux ans. Si le condamné « se comporte bien » en détention, la peine peut être commuée en réclusion à perpétuité, voire en 25 ans de prison.
Néanmoins, ce verdict envoie un signal fort : la tolérance zéro affichée par Pékin face à la corruption reste au cœur de la gouvernance de Xi Jinping.
La campagne anti-corruption se poursuit
Depuis plus d’une décennie, la Chine mène une vaste campagne contre la corruption, qui a déjà entraîné la chute de milliers de hauts responsables du Parti et de l’administration.
Selon les observateurs, la condamnation de Tang Renjian s’inscrit dans cette dynamique et vise à rappeler que même les plus hauts dirigeants ne sont pas intouchables.
Un symbole d’avertissement
Cette affaire survient dans un contexte de ralentissement économique et de tensions sociales. Pour Pékin, il s’agit autant de restaurer la confiance de la population que de dissuader d’éventuelles dérives dans les cercles du pouvoir.
« Les faits reprochés sont d’une extrême gravité », a déclaré le tribunal, soulignant la nécessité de sanctionner sévèrement un ancien ministre qui avait la responsabilité d’un secteur aussi stratégique que l’agriculture.
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