Chaque 2 octobre, le monde célèbre la Journée internationale de la non-violence, date qui coïncide avec la naissance du Mahatma Gandhi, figure emblématique de l’indépendance indienne et pionnier de la philosophie non-violente.
Instituée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2007 (résolution A/RES/61/271), cette journée vise à promouvoir une culture de paix, de tolérance et de compréhension à travers des actions d’éducation et de sensibilisation. Pour Anand Sharma, alors ministre indien des Affaires étrangères et initiateur du texte adopté par 140 pays, la diversité des soutiens reflète « le respect universel que Gandhi inspire et la pertinence immuable de sa philosophie humaine ».
Citant Gandhi, il rappelait : « La non-violence est la plus grande force que l’humanité ait à sa portée. Elle est plus puissante que l’arme la plus destructive inventée par l’homme ».
Gandhi, l’homme qui fit plier un empire
Guidé par sa conviction que « des moyens justes mènent à des fins justes », Gandhi mena des campagnes de désobéissance civile comme la célèbre Marche du sel de 1930, refusant toujours la haine et la violence, même face à l’oppression coloniale. Son engagement a inspiré d’innombrables mouvements pour les droits civiques et la justice sociale à travers le monde.
La non-violence, une force active de changement
La non-violence, souvent associée au pacifisme, est en réalité une stratégie de lutte sociale et politique. Comme l’explique Gene Sharp dans son ouvrage The Politics of Nonviolent Action, elle permet à ceux qui refusent la passivité de mener un combat efficace sans recourir à la violence.
Cette méthode repose sur une idée simple mais puissante : le pouvoir des dirigeants découle du consentement des peuples. En refusant coopération et obéissance, les citoyens peuvent affaiblir toute autorité oppressive.
Trois formes majeures d’actions non-violentes sont identifiées :
- La protestation et la persuasion : manifestations, veillées, mobilisations symboliques ;
- La non-coopération : boycott, grèves, refus d’obéir ;
- Les interventions non-violentes : occupations pacifiques, barrages symboliques.
Un message plus actuel que jamais
À l’heure où le monde est traversé par des conflits, des inégalités et des violences multiples, la pensée de Gandhi reste une boussole universelle. La Journée internationale de la non-violence rappelle que des alternatives existent et qu’elles reposent sur le courage collectif des peuples à dire NON à la violence pour bâtir une société plus juste et pacifique.
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