Dans un discours retentissant, le président russe Vladimir Poutine a annoncé ce dimanche le succès d’un essai final du Bourevestnik, un missile de croisière à propulsion nucléaire surnommé « Tchernobyl volant » par les experts occidentaux.
Cette arme, décrite comme « inarrêtable » et jamais égalée, marque un tournant dans la dissuasion stratégique de la Russie, au cœur du conflit ukrainien.
Une prouesse technologique aux allures de cauchemar radioactif
Le Bourevestnik (ou « Pétrel des tempêtes » en russe) n’est pas un missile ordinaire. Équipé d’un réacteur nucléaire miniaturisé, il promet une autonomie illimitée, capable de voler des semaines, voire des mois, en orbite atmosphérique basse, contournant les défenses antimissiles grâce à sa trajectoire imprévisible. Selon Poutine, cet engin « ne connaît aucune limite de distance » et peut frapper n’importe quelle cible sur la planète, de Washington à Tokyo, sans se poser ni ravitailler.
L’annonce intervient après des années de développement tumultueux. Initié sous l’ère soviétique et relancé par Moscou en 2018, le programme a connu des revers, dont une explosion mortelle lors d’un test en 2019 à Novaya Zemlya, l’archipel arctique russe dédié aux essais nucléaires. Des images satellites récentes, publiées par des observateurs indépendants, révèlent l’ampleur d’un complexe de test étendu sur l’île, avec des infrastructures renforcées pour simuler des vols longue durée.
Poutine s’est félicité des résultats lors d’une visioconférence avec son gouvernement : « Cet essai confirme la supériorité de nos ingénieurs. Le Bourevestnik est prêt au déploiement, renforçant notre souveraineté face aux menaces extérieures. » Le Kremlin n’a pas divulgué la date exacte du test, mais des sources russes indiquent qu’il s’est déroulé fin septembre dans l’Arctique, avec une portée simulée de plus de 20 000 kilomètres.
Pourquoi « Tchernobyl volant » ? Les risques d’une arme maudite
Le surnom alarmant provient des agences de renseignement américaines, qui craignent une fuite radioactive en cas d’accident. Contrairement aux missiles conventionnels, le Bourevestnik utilise une propulsion à fission nucléaire, exposant potentiellement des zones habitées à une contamination à long terme – un écho sinistre à la catastrophe de Tchernobyl en 1986. « C’est une arme qui pourrait transformer un ciel clair en zone interdite pour des générations », avertit un rapport du Pentagone cité par des médias occidentaux.
Malgré ces dangers, Moscou vante l’innovation : le missile volerait à une vitesse subsonique (environ 1 000 km/h) pour économiser son carburant nucléaire, et pourrait être armé d’une ogive conventionnelle ou nucléaire de 10 à 100 kilotonnes. Son rayon d’action théorique ? Illimité, grâce à un réacteur capable de générer de l’énergie pendant des années. La Russie en détiendrait déjà une poignée d’unités opérationnelles, prêtes à être basées sur des sous-marins ou des silos terrestres.
Contexte géopolitique : un atout dans la guerre en Ukraine
Cette révélation tombe à pic pour le Kremlin, alors que la guerre en Ukraine entre dans sa quatrième année. Avec des avancées ukrainiennes soutenues par l’OTAN, Poutine utilise le Bourevestnik pour rappeler la menace nucléaire russe. « C’est un message clair : toute escalade sera fatale », analyse un expert en stratégie à l’Institut français des relations internationales (IFRI).
Les réactions internationales ne se sont pas fait attendre. Washington a qualifié l’arme de « provocation irresponsable », tandis que l’ONU appelle à une transparence accrue sur les tests arctiques. L’Europe, déjà inquiète des modernisations nucléaires russes, pourrait durcir ses sanctions.
En conclusion, le « Tchernobyl volant » n’est pas seulement une arme : c’est un pari high-tech de la Russie sur l’avenir de la guerre. Reste à savoir si cette « première mondiale » – comme le clame Poutine – changera la donne ou ravivera les fantômes du passé nucléaire.
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