À quatre jours du scrutin présidentiel du 28 décembre, le candidat du Front Démocratique de Guinée (FRONDEG), Abdoulaye Yéro Baldé, achève une tournée marathon à l’intérieur du pays qui l’a conduit des savanes de la Haute-Guinée aux verdoyantes collines de la Guinée forestière, en passant par le Fouta et les plateaux de la Moyenne Guinée.
Partout, l’ancien ministre et technocrate a été accueilli par des foules enthousiastes, signe d’une dynamique populaire qui transcende les clivages régionaux. Son message constant : l’unité nationale, la création d’un million d’emplois, l’accès universel à l’eau, à l’électricité et à la santé, et une gestion transparente des ressources minières.
Cette tournée, entamée dès le début de la campagne le 28 novembre, illustre la stratégie du FRONDEG : une politique de proximité, faite d’écoute et de dialogue direct avec les citoyens. Abdoulaye Yéro Baldé, perçu comme une « alternative crédible » par de nombreux observateurs, a multiplié les meetings, caravanes et visites de terrain pour présenter son projet de société chiffré à 20 milliards de dollars sur cinq à sept ans.
Haute-Guinée : une mobilisation historique en terre malinké
La Haute-Guinée, bastion traditionnel de nombreuses formations politiques, a réservé un accueil triomphal au candidat du FRONDEG. À Kankan, deuxième ville du pays, le 10 décembre, un carnaval géant a paralysé la cité de Nabaya. Escorté par une marée humaine, Baldé a animé un meeting mémorable au stade de l’Université Julius Nyéréré. S’exprimant en maninka, il a insisté sur l’unité : « Il n’y a qu’un seul passeport guinéen. Aimons-nous, restons unis. » Il a promis la construction d’un chemin de fer Conakry-Kankan, un port sec et des liaisons ferroviaires vers Siguiri et Kouroumalé.
À Mandiana, le 13 décembre, la mobilisation a été tout aussi impressionnante. Le candidat a appelé à une participation pacifique et massive au vote, tout en dénonçant les provocations potentielles. « Ne répondez pas aux palabres, ces élections sont pour la Guinée », a-t-il lancé.
Plus récemment, à Siguiri, cœur aurifère du pays, Abdoulaye Yéro Baldé s’est rendu à Kintinian pour rencontrer les orpailleurs du Bouré. Écoutant leurs préoccupations quotidiennes, il a réaffirmé son engagement à améliorer leurs conditions de travail tout en respectant les normes environnementales. Ces étapes en Haute-Guinée ont marqué les esprits par leur ferveur et ont renforcé l’image d’un candidat capable de rassembler au-delà des origines régionales.
Moyenne Guinée : un accueil chaleureux au cœur du Fouta
La tournée s’est poursuivie en Moyenne Guinée, région peule historiquement mobilisée. À Mamou, le 18 décembre, Abdoulaye Yéro Baldé a fait forte sensation. Entouré d’alliés locaux, il a rencontré une population dynamique, axant son discours sur le développement agricole, la préservation de la paix et l’emploi des jeunes. « Votre confiance me donne la force de continuer », a-t-il déclaré, soulignant que l’éducation et la formation professionnelle seraient les piliers de son mandat.
Cette étape stratégique a permis de consolider les soutiens dans une région où l’unité nationale prônée par le FRONDEG résonne particulièrement.
Guinée forestière : proximité et espoir dans la diversité
Abdoulaye Yéro Baldé n’a pas négligé la Guinée forestière, région riche en biodiversité et en diversité ethnique. À Kissidougou, les 16 et 17 décembre, il a prôné l’espoir et la dignité, multipliant les visites porte-à-porte pour expliquer son programme. Les populations ont salué son approche de proximité.
À Nzérékoré, le 15 décembre, le candidat a mobilisé une foule importante, insistant sur l’inclusion de toutes les communautés. Puis à Lola et Beyla (Sinko), les meetings ont été marqués par des marées humaines. À Lola, porté par l’enthousiasme populaire, il a réaffirmé son appel au changement pacifique.
Ces visites en région forestière ont démontré la capacité du FRONDEG à fédérer dans une zone souvent perçue comme distante des dynamiques politiques de la capitale.
Défis et perspectives : une campagne pacifique dans un contexte tendu
Malgré ces succès, la campagne n’a pas été exempte d’obstacles. En début de parcours, le parti a dénoncé des entraves administratives, comme le refus initial d’autorisation pour un meeting en banlieue de Conakry. Abdoulaye Yéro Baldé appelle constamment à la non-violence : « Allez récupérer vos cartes d’électeur et votez pacifiquement. »
Les perspectives sont optimistes. Soutenu par une coalition d’une cinquantaine de partis, le candidat mise sur son expérience de technocrate et son programme concret pour convaincre. Priorités : un million d’emplois, éducation de qualité (avec les enseignants parmi les mieux payés), souveraineté alimentaire, audit du secteur minier et justice indépendante.
À l’approche du vote, la tournée intérieure d’Abdoulaye Yéro Baldé apparaît comme un tournant. Porté par une ferveur populaire transrégionale, il incarne pour beaucoup l’espoir d’une Guinée unie et prospère. Reste à savoir si cette mobilisation se traduira dans les urnes le 28 décembre. Une chose est sûre : le FRONDEG a marqué la campagne de son empreinte, prouvant que l’alternative crédible est possible.
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