Dans une cérémonie solennelle, la France a officiellement mis fin à sa présence militaire permanente au Sénégal, marquant la décision historique de restituer ses dernières installations militaires installées depuis l’indépendance du pays en 1960.
Un retrait symbolique et concret
Ce jeudi 17 juillet, la remise des clefs du camp Geille, la plus grande installation française au Sénégal située à Ouakam et de la base aérienne de l’aéroport de Dakar a scellé la fin des Éléments Français au Sénégal (EFS), une force d’environ 350 soldats présent depuis 1960. La cérémonie a été présidée conjointement par le général Pascal Ianni pour l’armée française et le général sénégalais Mbaye Cissé.
Une dynamique régionale de retrait militaire
Ce retrait s’inscrit dans une réorganisation plus large du dispositif militaire français en Afrique subsaharienne, amorcée depuis 2022. Ce processus a déjà conduit à la fermeture de bases au Mali, au Burkina Faso, au Niger, au Tchad, en Côte d’Ivoire et au Gabon.
Vers une nouvelle ère de coopération
Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye avait officiellement demandé le départ des forces françaises dès novembre 2024, affirmant que « la souveraineté ne s’accommode pas de la présence de bases étrangères». Le retrait doit être finalisé avant la fin de l’année, conformément à un accord signé en février 2025, qui prévoit un transfert complet des bases d’ici septembre.
L’armée française entend désormais redéfinir ses partenariats avec la région autour de missions ciblées, de formation et d’échanges d’information, plutôt que de maintenir des garnisons permanentes.
Fin d’un chapitre, début d’un partenariat réinventé
La restitution des bases militaires au Sénégal marque la fin d’une ère coloniale militaire, mais ouvre aussi une nouvelle page de relations diplomatiques fondées sur le respect mutuel et la coopération flexible.
Élément clé | Détail |
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Date officielle de retrait | 17 juillet 2025 |
Sites restitués | Camp Geille et base aérienne de Dakar |
Présence française historique | Depuis l’indépendance en 1960 |
Effectif concerné | Environ 350 militaires |
Type de future coopération | Formation, renseignement, partenariats modulaires |
La Rédaction