C’est avec une profonde tristesse et une vive émotion que j’ai appris les conséquences dramatiques des pluies diluviennes qui se sont récemment abattues sur la ville de Conakry. Ces intempéries ont provoqué des inondations massives, causé d’importantes pertes matérielles, des déplacements de populations et, hélas, plusieurs pertes en vies humaines.
En ces heures sombres, je tiens à adresser ma compassion la plus sincère aux familles endeuillées, aux sinistrés qui ont tout perdu, ainsi qu’à tous ceux qui vivent dans l’angoisse et la précarité depuis ces évènements. Je partage votre douleur et votre désarroi.
Je salue le courage des citoyens qui, parfois au péril de leur vie, ont porté secours à leurs voisins et tenté de sauver ce qui pouvait l’être. J’exprime également ma reconnaissance aux équipes de secours et aux volontaires mobilisés sur le terrain.
Mais au-delà de l’émotion, cette tragédie nous interpelle sur l’urgence d’une prise de conscience collective. L’urbanisation anarchique, l’absence d’un système efficace de drainage des eaux, la mauvaise gestion des déchets et le manque d’anticipation aggravent chaque année les conséquences des pluies.
J’en appelle donc à un véritable sursaut national : que les autorités à tous les niveaux, les ingénieurs, les urbanistes, la société civile et les citoyens s’unissent pour repenser en profondeur l’aménagement de nos villes et particulièrement la Capitale Conakry. Il en va de la dignité, de la sécurité et de l’avenir de nos populations urbaines.
Puisse Dieu accueillir dans Sa miséricorde les âmes des disparus, réconforter les familles éplorées et préserver notre pays de pareilles tragédies à l’avenir.
Abdoulaye Yéro Baldé
Ancien Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique