Koundara, en République de Guinée – À plus de 572 km de la capitale Conakry, la communauté Badiarankée de la préfecture de Koundara, dans le nord-ouest de la Guinée, perpétue des traditions riches et authentiques. Lors d’une mission dans cette région, notre rédaction Bambouguinee.com a été chaleureusement accueillie par le notable Ibrahima Bandia, qui nous a dévoilé les facettes uniques de la culture Badiarankée.
Les Patronymes Badiarankés : Une Identité Forte
La communauté badiarankée se distingue par ses patronymes, symboles d’appartenance et d’histoire. Parmi les noms les plus répandus, on retrouve : Bandia, Niabaly, Sandé, Banaro, Camara, Nioke, Dambano, Sambi, Boumbali et Mané. Ces noms reflètent la diversité et la cohésion de ce peuple ancré dans ses racines.
Les Villages, Cœur de la Vie Communautaire
Les Badiarankés vivent dans plusieurs villages traditionnels, dont Marou, Koutan, Sounkoutoun, Paounka, Kaparabina, Sonthioubanta, Timbo, Bagadadji et Sofar. Ces localités forment le tissu social et culturel de la communauté, où les traditions se transmettent de génération en génération.
Une Économie tournée vers la terre et l’eau
L’agriculture et l’élevage constituent les piliers économiques des Badiarankés. La pêche, pratiquée dans la marre de Kanan, joue également un rôle clé, assurant la subsistance et renforçant les liens communautaires.
La Circoncision : Une cérémonie sacrée et festive
Un moment fort de la vie Badiarankée est la cérémonie de circoncision, organisée pour les enfants âgés de 5 à 6 ans. Ce rite de passage se déroule dans la forêt sacrée, accompagné de tam-tams et de festivités auxquelles tout le village participe. Cette tradition, empreinte de spiritualité, renforce l’unité communautaire.
L’Islam, pilier spirituel
La religion musulmane guide la vie spirituelle des Badiarankés, influençant leurs pratiques et leur quotidien. Elle s’intègre harmonieusement aux coutumes ancestrales, créant un équilibre entre foi et traditions.
En explorant la vie des Badiarankés, on découvre une communauté fière de son héritage, où chaque patronyme, chaque village et chaque rituel raconte une histoire de résilience et d’unité. Une immersion dans cette culture vibrante laisse une impression durable de richesse humaine et de traditions vivantes.
Par Mohamed Saliou CAMARA – Journaliste d’investigation, Fact-checker, Éditeur climatique, Data analyst, Journaliste de Solutions