Plus d’une cinquantaine de journalistes des médias publics et privés, ainsi que des commissaires de la Haute Autorité de la Communication (HAC), ont lancé ce jeudi un atelier explosif à l’hôtel Onomo, dans la commune de Kaloum. Objectif : muscler les capacités des acteurs des médias face aux discours de haine et à l’incitation à la violence, en pleine transition guinéenne.
Aboubacar Camara, président de l’URTELGUI, a ouvert le bal en saluant cette initiative qui réunit tous les camps. « Un grand merci aux organisateurs et partenaires, dont le PNUD via son projet d’appui à la promotion des droits de l’homme pour consolider la paix en Guinée », a-t-il lancé, ovationné.
Boubacar 1 Bah, coordinateur du Programme Fonds des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix (PBF), a encensé la « collaboration fructueuse » entre la HAC et le PNUD. « Cette session vise à armer les professionnels des médias et les régulateurs pour qu’ils exercent leur mission avec éthique, responsabilité et engagement citoyen dans ce contexte de transition », a-t-il martelé.
Constant Camara, chargé de programme au PNUD, a insisté sur les enjeux nationaux : « Cette formation renforce les médias, les régulateurs et la quiétude du pays. Profitez-en à fond ! »
Boubacar Yacine Diallo, président de la HAC, a clos les discours d’ouverture en rappelant le rôle pivotal des médias en période transitoire ou électorale. « Plus de responsabilité dans la collecte, le traitement et la diffusion de l’information ! », a-t-il exigé.
Sous la baguette des modérateurs Martin Luther Kolié et Hadja Oumoul Hairy Cherif, la journée a été rythmée par deux thèmes brûlants :
1. Rôles et responsabilités des médias dans la lutte contre les discours de haine
Présenté par El hadj Fodé Bouya Fofana, commissaire à la HAC. Il a détaillé l’objectif : outiller et sensibiliser pour une régulation éthique, en passant au crible la désinformation, la mésinformation et les moyens de combat. Un débat enflammé a suivi entre participants et facilitateurs !
2. Discours haineux envers les femmes : cadre juridique et bonnes pratiques
Animé par Samory Keita, membre de l’AGUIPEL. « Ces violences ne sont pas que physiques : elles sont verbales, symboliques et psychologiques, renforçant les stéréotypes de genre », a-t-il tonné. Origines historiques, sociales et culturelles décortiquées, avec un focus sur la prévention et la régulation au prisme des lois nationales et internationales.
La journée s’est achevée sur des travaux de groupe intenses. Un rendez-vous crucial pour une presse responsable et une Guinée apaisée !
Mohamed Saliou CAMARA E-mail [email protected] – Tél : +224620711095












