L’Office pour la Protection des Genres, de l’Enfance et des Mœurs (OPROGEM) a accueilli du 1er au 3 décembre une formation intensive de trois jours dédiée à la lutte contre la traite des êtres humains et le trafic illicite de migrants. Organisée avec l’appui du bureau régional d’Interpol à Abidjan, cette session a renforcé les capacités de 27 officiers de police judiciaire guinéens venus des directions centrales de la sécurité publique, du Bureau Central National (BCN) Interpol Conakry et des tribunaux de première instance de la capitale.
Les deux formateurs principaux, le commandant Daoud Traoré (Côte d’Ivoire) et le commandant Barka Dankassoua (Nigeria), tous deux officiers spécialisés du bureau Interpol Abidjan, ont dispensé un programme dense : stratégie globale d’Interpol, utilisation des bases de données et des notices, indicateurs de la traite des personnes, cadre juridique national et international, techniques d’interrogatoire des suspects, audition des victimes, blanchiment de capitaux et criminalité financière liée au trafic humain.
« Une priorité du président Mamadi Doumbouya »

Lors de la cérémonie de clôture, la directrice générale de l’OPROGEM, Mme Marie Gomez, a salué l’engagement du chef de l’État :
« C’est l’une des priorités du président de la République, le général Mamadi Doumbouya, qui a permis à notre service d’être reconnu internationalement grâce à son appui constant en équipements et en formation. »
Elle a exhorté les participants à « mettre immédiatement en pratique » les connaissances acquises pour détecter les trafiquants, identifier les victimes et démanteler les réseaux criminels.
Les bénéficiaires s’engagent à passer à l’action
Au nom des 27 bénéficiaires, le commissaire principal Alassane Mangue (police centrale de Coyah) a pris la parole :
« Nous repartons avec une volonté renforcée de collaborer avec nos homologues de la sous-région. La criminalité financière et le trafic de migrants ne connaissent pas de frontières. Nous nous engageons à identifier et protéger les victimes et à alimenter systématiquement les bases de données Interpol. »
Les participants ont également recommandé la multiplication de ces formations et l’affectation d’agents BCN Interpol dans tous les services judiciaires du pays.
Le ministère de la Sécurité valide et encourage
Représentant le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, l’inspecteur général de police Kemo OULARE, chef de cabinet, a déclaré la session close en insistant sur l’importance de la restitution des acquis :
« Ces connaissances ne vous appartiennent pas uniquement : elles appartiennent à vos unités. Partagez-les, organisez des restitutions. L’État et la population comptent sur vous pour préserver la dignité des victimes et faire en sorte que les criminels n’aient plus de place. »
Cette formation s’inscrit dans le renforcement continu de la coopération policière ouest-africaine face à des criminalités transfrontalières qui, selon les experts, génèrent des profits colossaux via le blanchiment d’argent et l’exploitation humaine.
Mohamed Saliou CAMARA – E-mail [email protected] – Tél : +224620711095










