Dans le cadre du retour à l’ordre constitutionnel, les Guinéens sont appelés aux urnes le 21 septembre 2025 pour se prononcer sur le projet de nouvelle Constitution. Cet événement marque une date historique et un moment clé pour notre nation.
Depuis l’annonce de l’ouverture des campagnes, les débats animent la place publique. Des mouvements de soutien au projet de nouvelle Constitution et des campagnes de sensibilisation se multiplient à travers la Guinée et parmi nos compatriotes à l’étranger. Cependant, des voix s’élèvent également contre ce projet.
Il est du devoir de chaque Guinéen en âge de voter et inscrit sur les listes électorales d’accomplir cet acte citoyen.
À mon avis, ce projet de loi fondamentale, élaboré avec soin, prend en compte les aspirations et les intérêts de tous les Guinéens.
Avant sa rédaction, les membres du Conseil National de la Transition (CNT) et du gouvernement ont effectué des tournées à l’intérieur du pays et à l’étranger pour recueillir les avis des citoyens. D’autres canaux ont également été ouverts pour permettre au public de soumettre ses suggestions et recommandations.
À la lecture de ce projet de Constitution, il est clair qu’il répond aux préoccupations des Guinéens en matière d’organisation sociale, de développement économique, politique et social.
A titre d’illustration, nous pouvons citer quelques points saillants de ce projet, parmi tant d’autres, comme :
– Le caractère prioritaire de l’accès à la santé : l’Etat garanti la couverture santé universelle à tous les Guinéens ;
– La gratuité de l’enseignement, l’accès obligatoire des enfants à l’âge de 5 ans au plus tard et leur maintien à l’école au moins jusqu’à l’âge de 17 ans ;
– La gratuité de la formation professionnelle, technique et de l’enseignement supérieur à tous les cycles ;
– Le droit à un travail décent, à une rémunération juste et équitable ;
– L’accès des personnes en situation de handicap à la formation, aux infrastructures à usage public et aux moyens de transport public ;
– L’État garantit aux enfants et aux jeunes le droit à la protection et à leur plein épanouissement ;
– La promotion de la parité par l’octroi d’un quota d’au moins 30% aux femmes dans les postes décisionnels et électifs nationaux, régionaux et locaux ;
– L’inclusion, l’équité et l’égalité ;
– La gestion rationnelle transparente et équitable des ressources naturelles pour le bien-être des populations à tous les niveaux ;
– La promotion de la participation des Guinéens établis à l’étranger et de tous les acteurs sociopolitiques et économiques au développement national ;
– L’obligation de prise en compte du contenu local dans tous les secteurs de développement ;
– La préservation de l’environnement et des écosystèmes ;
– Le droit de circuler et de s’établir librement sur toute l’étendue du territoire national ;
– Le droit d’asile : accordé aux personnes persécutées pour leurs opinions, activités ou appartenance ethnique;
– Le droit de propriété est garanti ;
– La liberté d’expression et le droit d’accès à l’information publique sont garantis aux citoyens ;
– L’obligation pour l’Etat de préserver la dignité des personnes âgées, favoriser leur accès aux services de santé et à la protection sociale ;
– L’obligation pour tout candidat aux fonctions de Président de la République de faire la déclaration écrite sur l’honneur de ses biens ;
– L’éligibilité à l’Assemblée nationale : ouverte à tout Guinéen de 21 ans minimum jouissant de ses droits civils et politiques.
Cette liste n’est pas exhaustive. Le projet introduit également des innovations majeures, telles que :
– La création d’un Sénat pour renforcer la représentation ;
– La mise en place d’institutions d’appui à la gouvernance démocratique, comme la Commission nationale pour le développement, la Commission nationale de l’éducation civique et des droits humains, l’Organe technique indépendant de gestion des élections et la Commission de régulation de la communication et de l’audiovisuel.
Au vu de ces avancées et dans l’intérêt supérieur de la Nation, j’invite tous les Guinéens à se mobiliser massivement pour voter OUI à ce projet de nouvelle Constitution le 21 septembre 2025.
Par Mamadou Rafiou DIALLO, économiste financier, administrateur Civil, partage son point de vue.