À plus de 572 kilomètres de Conakry, dans le nord-ouest du pays, la communauté Foulacounda continue de faire battre le cœur des traditions. Notre équipe de Bambouguinee.com, en mission dans cette préfecture frontalière, a été accueillie avec chaleur par les notables et les anciens, garants d’une culture où chaque nom, chaque rituel, raconte une histoire.
Les patronymes, mémoire vivante du peuple
« Chez nous, le nom est plus qu’une identité. Il est une racine », nous confie un notable rencontré à Koundara.
En effet, les patronymes Diamanka, Seydi, Diao, Mballo, Boiro, Kandé, Baldé résonnent comme des héritages ancestraux qui relient chaque génération à son passé.
Les prénoms selon le rang de naissance
La particularité Foulacounda réside aussi dans la manière d’attribuer les prénoms, déterminés par l’ordre de naissance. Une tradition respectée avec rigueur :
- Garçons :
1er – Sarah
2e – Samba
3e – Demba
4e – Pathé - Filles :
1ère – Sira
2e – Coumba
3e – Diabou
4e – Tako
5e – Nerha
Une communauté soudée par l’héritage
Dans les villages, ces usages se perpétuent au quotidien. Chaque prénom porte un poids symbolique, chaque patronyme ancre l’individu dans une histoire commune.
« C’est ce qui fait notre force et notre unité », explique un habitant.
De la parole des anciens aux rituels transmis de génération en génération, la culture Foulacounda illustre la richesse d’un patrimoine vivant, à la fois enraciné dans l’histoire et ouvert sur l’avenir.
Koundara n’est pas seulement une préfecture frontalière ; elle est aussi un berceau de traditions, où l’identité se construit à travers des noms porteurs de mémoire et de fierté.
Par Mohamed Saliou CAMARA, journaliste d’investigation, Fact-checker, Data analyst Journaliste de Solutions, Éditeur scientifique; E-mail : [email protected]












