Le président colombien Gustavo Petro a marqué les esprits lors de son discours à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies, en lançant un message fort contre les inégalités entre nations et les conflits qui ensanglantent le monde.
« Il n’y a pas de race supérieure. Il n’y a pas de peuple élu de Dieu. Ni les États-Unis, ni Israël ne le sont. Le peuple élu de Dieu, c’est toute l’humanité.» Ces mots, prononcés avec gravité, ont suscité une onde de choc dans l’hémicycle.
Un appel direct à la réforme de l’ONU
Dans son intervention, le président colombien a exhorté l’Organisation des Nations unies à se réinventer. Selon lui, l’institution multilatérale doit rompre avec « l’injustice sélective » et assumer pleinement son rôle d’arbitre impartial au service de la paix mondiale.
« L’ONU doit changer maintenant et doit avant tout arrêter le génocide de Gaza », a-t-il martelé, dénonçant la passivité de la communauté internationale face aux drames humains en Palestine.
Une voix du Sud qui s’élève
Ce discours s’inscrit dans une tradition critique des pays du Sud, souvent marginalisés dans les grandes décisions mondiales. Petro, premier président de gauche de Colombie, entend donner à son pays une voix indépendante et humaniste sur la scène internationale.
Pour plusieurs analystes, ses mots résonnent comme un rappel que la crise de Gaza est devenue l’un des symboles de la fracture Nord-Sud et de l’impuissance des grandes puissances à défendre le droit international.
Réactions contrastées
Si ses partisans saluent un discours « courageux » et « historique », les propos de Gustavo Petro n’ont pas manqué de provoquer des crispations diplomatiques, en particulier auprès des délégations américaine et israélienne. Mais pour beaucoup d’observateurs, cette prise de position traduit la montée d’un mouvement global en faveur d’un ordre mondial plus équitable.
Un discours qui fera date : en rappelant que « le peuple élu de Dieu, c’est toute l’humanité », Gustavo Petro a replacé au centre du débat international une idée simple mais radicale : l’égalité absolue des peuples.
La Rédaction