Devyn Michaels, ancienne actrice de films pour adultes âgée de 45 ans, est au cœur d’un procès retentissant à Las Vegas. Accusée d’avoir assassiné son ex-compagnon, Jonathan Willett, en le décapitant dans sa propre maison, elle nie désormais les faits malgré un plaidoyer de culpabilité antérieur. L’affaire, qui mêle drame familial, relation taboue et mobile passionnel, passionne les tribunaux et les médias depuis sa découverte en 2023.
Un crime sordide et une relation controversée
Le 7 août 2023, le corps mutilé de Jonathan Willett, 47 ans, est découvert dans une maison de Henderson, au Nevada, par sa propre mère. L’homme, père de deux enfants, a été retrouvé sans tête, à proximité de bouteilles de javel et d’ammoniaque, suggérant une tentative de nettoyage de la scène de crime. La tête de la victime n’a jamais été retrouvée, alimentant les spéculations sur la brutalité de l’acte.
Devyn Michaels, alors en couple avec Willett et sur le point de s’installer avec lui pour le bien de leurs enfants, est rapidement soupçonnée. Selon les procureurs, elle aurait frappé Willett à la tête avec un bâton en bois lors d’une dispute, avant de le décapiter pour dissimuler le crime. Dans une confession initiale rapportée par la police, Michaels aurait admis avoir voulu « le blesser pour réfléchir à l’avenir de ses enfants » pendant qu’il serait à l’hôpital, sans intention homicide.
Mais les experts médico-légaux ont décrit une scène d’une violence extrême, incompatible avec une simple « blessure accidentelle ».
Ce qui rend l’affaire encore plus choquante, c’est le contexte relationnel. Michaels avait épousé Deviere Willette, le fils de 28 ans de la victime, peu avant le meurtre. Cette union, qualifiée d' »arrangement » par la défense pour des raisons médicales, s’est transformée en relation amoureuse intime, comme en attestent des photos explicites présentées au procès – prises alors que Deviere était encore adolescent.
Le couple vivait ensemble, et Michaels aurait vu en Deviere le « père à part entière » qu’elle souhaitait pour ses deux enfants, nés de son union avec Jonathan Willett.
Un mobile de « triangle amoureux » et un revirement judiciaire
Les procureurs invoquent un mobile clair : Michaels, lassée de la cohabitation imminente avec Willett, aurait agi pour protéger sa nouvelle vie avec le fils de ce dernier. « Elle voulait éliminer l’obstacle pour vivre en paix avec son mari », a déclaré un porte-parole du bureau du procureur lors de l’ouverture du procès le 5 novembre.
Des témoignages, dont celui de Deviere Willette lui-même – à la fois mari de Michaels et beau-fils de la victime –, ont été entendus cette semaine. Dans un appel carcéral diffusé au jury, le jeune homme nie toute implication, mais la défense insinue qu’il pourrait avoir un mobile : l’arrivée de Willett aurait signifié la fin de son « règne » sur le foyer familial.
Arrêtée une semaine après la découverte du corps, Michaels plaide coupable de meurtre au second degré en 2024. Lors de l’audience de condamnation en juillet dernier, elle craque émotionnellement, clamant son innocence et accusant implicitement Deviere. Le juge Tierra Jones accepte le retrait du plaidoyer, ouvrant la voie à ce procès par jury qui bat son plein depuis mercredi.
« Je n’ai pas tué Jonathan. C’était un accident, et je refuse de porter ce fardeau pour un crime que je n’ai pas commis », a-t-elle déclaré en larmes, selon son avocat Robert Draskovich.
Authenticité confirmée, mais avec des nuances
L’histoire relayée dans les médias et les réseaux sociaux est globalement authentique, corroborée par des rapports policiers, des audiences publiques et des couvertures journalistiques fiables. Cependant, quelques inexactitudes circulent : Willett n’était pas l' »ex-mari » de Michaels, mais son ex-compagnon non marié ; le mariage avec Deviere Willette n’était pas motivé uniquement par un désir filial pour les enfants, mais par un « arrangement médical » contesté. Le procès, en direct sur YouTube, attire des milliers de spectateurs, transformant cette tragédie en véritable feuilleton judiciaire.
Alors que la troisième journée d’audience se déroule aujourd’hui, le verdict pourrait sceller le sort de Michaels : une possible libération si l’innocence est prouvée, ou une longue peine de prison pour un crime qui défie l’imagination. L’affaire soulève des questions sur les dynamiques familiales toxiques et les limites de l’amour dans les familles recomposées.
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