La réunion régionale sur la résolution des enquêtes relatives à la traite des êtres humains et aux migrants disparus en mer s’est achevée ce jeudi 27 novembre 2025, dans les locaux de l’Office pour la Protection des Genres de l’Enfance et des Mœurs (OPROGEM) à Conakry.
Organisée avec le soutien d’Interpol, cette rencontre de trois jours a réuni les autorités guinéennes ainsi que, par visioconférence, des représentants du Ghana, du Nigeria, du Sénégal, du Burkina Faso, de la République démocratique du Congo, de la Mauritanie, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Niger et du Bénin.
La cérémonie de clôture a vu la participation du conseiller du ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, du directeur général de la Police nationale, de représentants d’Interpol Lyon, ainsi que de hauts responsables de la gendarmerie, des douanes, des eaux et forêts et des sapeurs-pompiers.
Dans son intervention, la directrice générale de l’OPROGEM, Madame Marie Gomez, a exprimé sa profonde satisfaction quant aux échanges tenus durant ces trois jours. Elle a salué la qualité des interventions et les bonnes pratiques partagées par les participants, qui serviront de référence pour améliorer les méthodes de travail dans la lutte contre la traite des êtres humains.
« À l’issue de cette réunion, je suis convaincue que mon service ne travaillera plus en marge, mais bénéficiera du soutien indéfectible de ses partenaires de la sous-région », a-t-elle affirmé.
Elle a également rendu hommage aux magistrats et aux collaborateurs guinéens qui ont suspendu leurs activités quotidiennes pour contribuer à la réussite de cette rencontre, tout en exprimant sa reconnaissance au président de la République, le général Mamadi Doumbouya, pour son engagement constant envers les unités spécialisées, ainsi qu’au ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le général Bachir Diallo, pour les conditions ayant permis la tenue sereine de ces travaux.
Les trois jours de discussions ont permis de dégager un ensemble de recommandations concrètes visant à renforcer la coopération régionale et l’efficacité des enquêtes dans ce domaine :
– Renforcer la collaboration entre le Bureau central national (BCN) d’Interpol Conakry et les autres services spécialisés ;
– Mettre en place des antennes et des points focaux dans les différentes régions ;
– Organiser des réunions périodiques avec les services spécialisés ;
– Renforcer et équiper les frontières en moyens humains et matériels ;
– Organiser des ateliers réguliers pour mettre à jour les connaissances sur les nouvelles tendances du crime ;
– Développer des campagnes de sensibilisation destinées aux populations vulnérables sur les risques de la traite et de la migration irrégulière ;
– Apporter une aide aux victimes et à leurs familles ;
– Mettre en place un cadre de travail permanent entre les différents BCN et les services spécialisés ;
– Assurer l’accès des services spécialisés aux bases de données pour faciliter la coopération internationale ;
– Créer des points focaux au sein des services spécialisés ;
– Vulgariser l’existence des BCN, leur rôle et les modalités de leur saisine.
Prenant la parole pour clore officiellement les travaux, le conseiller du ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, M. Kaba Mara, a souligné l’importance stratégique de cette rencontre dans la lutte contre les réseaux transnationaux de criminalité organisée.
« Ces trois jours de travaux ne marquent pas la fin d’un effort, mais le point de départ d’une collaboration renforcée et durable entre nos pays. La traite des êtres humains et les disparitions tragiques de migrants en mer ne respectent ni les frontières ni les souverainetés nationales. C’est dans l’unité et la coordination de nos efforts que réside notre capacité à défaire ces réseaux criminels et à redonner espoir aux victimes et à leurs familles »,
a-t-il conclu, appelant l’ensemble des participants à traduire sans délai les recommandations dans des actions concrètes et pérennes.
Mohamed Saliou CAMARA – E-mail : [email protected] – Tél : +224620711095












