PAR L’ÉQUIPE POWER SHIFT AFRIQUE
Power Shift Africa (PSA) et ses partenaires ont organisé la deuxième formation des journalistes africains sur le changement climatique quelques jours seulement avant le Sommet africain sur le climat, cherchant à ancrer les voix africaines dans le discours mondial sur le climat.
La formation a été organisée conjointement entre PSA, les Médias pour l’Environnement, la Science, la Santé et l’Agriculture (MESHA) et d’autres partenaires.
Plus de 30 pays africains étaient représentés, avec un total de 50 journalistes participant à la formation de deux jours entre le 28 et le 29 août 2023.
Les participants venaient de toutes les régions du continent africain. Certains venaient du Kenya, d’Ouganda, de Tanzanie, de Gambie, du Malawi, de Zambie, du Nigeria, d’Afrique du Sud et du Zimbabwe.
D’autres venaient du Cameroun, du Botswana, du Togo, du Mozambique, du Rwanda, du Lesotho, du Burkina Faso, du Bénin, de la Namibie et de la République démocratique du Congo.
Ces journalistes et correspondants représentent des médias et des publications audiovisuels, imprimés et numériques qui rapportent dans différentes langues, dont l’anglais, le français, l’arabe, le portugais et même la langue vernaculaire.
Outre les journalistes, la formation représentait une convergence d’experts scientifiques et climatiques, d’organisations de la société civile (OSC) et de partenaires d’Afrique et d’ailleurs.
Parmi les intervenants figuraient le président du Groupe africain des négociateurs (AGN), Ephraim Shitima, l’envoyé spécial pour le climat au Kenya, Ali Mohamed, et Cristina Rhumbaitis de la Fondation des Nations Unies. Parmi les autres intervenants figurent le PDG adjoint du Conseil des médias du Kenya, Victor Bwire, et Rosalia Amungo, la PDG de la Guilde des rédacteurs du Kenya.
Selon Mohamed Adow, directeur exécutif de PSA, les journalistes scientifiques africains doivent amplifier les voix locales et les placer au centre du discours mondial sur le climat, actuellement dominé par les intérêts étrangers.
« Les reportages sur le climat dans les rédactions africaines continuent d’être mis en veilleuse alors que d’autres sujets prennent de l’importance », a noté Adow.
Il a ajouté : « Le changement climatique est l’un des sujets les plus importants de notre époque. Les médias sont des acteurs clés de ce discours critique. Cette formation a exposé les journalistes aux enjeux climatiques critiques actuels qui concernent l’Afrique.
Selon les organisateurs, la partie kenyane de la formation cherchait à s’appuyer sur les résolutions prises lors de la formation inaugurale organisée à Kigali, au Rwanda, en septembre 2022.
La plateforme a également été utilisée pour mobiliser des capacités pour la couverture médiatique du Sommet Afrique Action Climat qui s’est tenu à Nairobi du 4 au 6 septembre 2023.
Adow a ajouté que la formation visait à accroître l’importance médiatique de l’adaptation climatique dans l’agenda public et politique. Cela permettrait également au public de mieux comprendre le problème et ses impacts sur les systèmes alimentaires et les économies régionaux et continentaux.
Bozo Jenje, président du conseil d’administration de MESHA, a noté que la formation précéderait une série de cafés scientifiques sur les médias axés sur les conversations sur le changement climatique dans la perspective de la COP28 à Dubaï.
« MESHA prend la formation au sérieux en tant qu’événement préparatoire pré-COP28 pour les journalistes qu’elle parrainera pour rendre compte de la COP qui se tiendra à Dubaï du 30 novembre au 10 décembre 2023 », a déclaré Jenje.
Les organisateurs ont observé que la formation arrivait à point nommé car elle a rassemblé des scientifiques, des journalistes et des organisations de la société civile qui maintiendront l’engagement des parties prenantes sur les questions climatiques, en particulier sur l’adaptation. Cela permettra à terme de faire entendre la voix des Africains pour façonner les négociations sur l’adaptation et refléter les priorités et les actions du continent.
Jenje a ajouté que le forum offrirait aux journalistes l’occasion de réfléchir à l’agenda de la COP28, qui comprend les pertes et dommages, le financement climatique, les partenariats pour une transition énergétique juste, les alertes précoces et le bilan mondial. Parmi les autres questions abordées lors de la formation figuraient l’objectif mondial sur l’adaptation et les systèmes alimentaires.
Vincent Ayaka, journaliste du Daily Trust du Nigeria, s’est dit enthousiaste à l’idée d’en apprendre davantage sur l’intersection entre le changement climatique, la santé et la production alimentaire.
Son homologue tanzanienne, Aveline Kitomary, qui écrit pour le journal Tanzanie Standard, a souligné la nécessité de clarifier ce que signifie une transition énergétique juste pour un pays comme la Tanzanie, qui est actuellement impliqué dans l’oléoduc d’Afrique de l’Est.