C’est une très bonne nouvelle pour le monde de la médecine en Guinée, la préfecture de Macenta, située au Sud-est du pays, abrite désormais un laboratoire d’analyses médicales flambant neuf.
C’est l’initiative d’un jeune expert virologue, Dr Joseph Akoï Boré, Fondateur du centre de recherche et d’analyse Médicale CRAM. Titulaire d’un Doctorat (PhD) en virologie de l’université de Kent, en Angleterre, d’un Master en biologie médicale de l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry et détenteur d’un Certificat en épidémiologie de terrain de « Impériale Collège of London » en Angleterre. De surcroît, il est aussi membre de l’équipe de recherche de la Direction Préfectorale de la Santé DPS de Macenta.
« Pratiquement puisque nous collectons beaucoup d’échantillons dans la région forestière, nous les envoyons en Europe pour les analyses. On sait dit attend au terme de capacités de renforcement local, pourquoi ne pas construire un labo qui va vraiment répondre à l’acte de recherche, évènement de recherche.
Donc, nous avons décidé de venir à Macenta puisque c’est presque l’épicentre de nos activités de recherche avec l’appui du partenaire On a pu mettre en place un laboratoire. Ici ce laboratoire de surveillance va travailler du côté du ministère de la santé et de l’hygiène publique pour la surveillance de la maladie épidémique dans la ville de Macenta aussi la Guinée forestière pourquoi pas sur le plan national » a-t-il expliqué.
Grâce à ce jeune visionnaire, bilingue, et avec le soutien du Professeur Miles Carroll de l’Université d’Oxford en Angleterre, le Centre de Recherche et d’Analyse Médicale CRAM a vu le jour dans sa préfecture natale.
« Je suis le fruit de longues années de formation à commencer par la clinique Pasteur après l’université. De là-bas, je suis allé en Gambie dans un Centre de Recherche de Conseil (MRC), où j’ai fait mes premiers pas dans la biologie moléculaire et de là-bas avec l’épidémie qui s’était annoncée dans le pays. Donc, j’ai eu l’opportunité de venir travailler avec le laboratoire mobile européen (EMLAB) et j’étais le premier guinéen a intégrer le groupe avec huit (8) mois d’expériences en PCR. C’est ce qu’il avait besoin et aussi avoir la capacité de parler la langue anglaise, la possibilité de pouvoir interagir avec les experts qui venaient », ajoute-t-il.
Bâti sur une superficie de 500 mètres carrés, ce laboratoire comporte plusieurs compartiments. Au pied de l’escalier, on trouve un magasin de stockage, un bureau du premier responsable, la salle de réunion, le secrétariat et comptabilité, la salle de diagnostic contre Elisa, la réception d’échantillons, la salle de PCR, la salle d’extraction, la salle d’inactivation, la bactériologie, la salle polyvalente, de la salle de gel et des toilettes.
« Pour le moment l’édifice est bâti sur une superficie de 500 mètres carrés. Il se peut qu’on ait avec l’évolution, qu’on ait d’autres unités avec le soutien des partenaires de l’État qu’on ait d’autres unités. Donc dans ce laboratoire pratiquement il y a trois (3) plateformes, il y a la 1ère plate-forme qui est cette plate-forme de biologie moléculaire, là nous nous evertons à mettre en évidence ce qu’on peut trouver dans les échantillons. C’est-à-dire qu’au delà de la recherche, lorsque nous allons rentré en activité nous allons recevoir quelques échantillons très probablement de l’hôpital pour la surveillance épidémique. C’est pourquoi on a dit centre de recherche et d’analyse.
Il se pourrait que dans les sous-préfectures, dans les postes de santé il y a des cas de fièvre hémorragique, nous allons recevoir ces cas, nous allons inactiver le virus dans la 1ère salle qu’on appelle la salle d’inactivation. Nous allons faire l’extraction de l’ARN dans la 2ème salle et faire la PCR pour dire à l’hôpital voici votre résultat » a-t-il renchérit.
Ce n’est pas tout, Dr Boré a un bon rapport avec les autres laboratoires mais aussi avec les autorités sanitaires du pays.
« Nous travaillons avec les partenaires comme anglais de l’université d’Oxford mais aussi un très bon rapport avec l’autorité compétente. C’est-à-dire le ministère de tutelle dans toutes les activités de recherche que nous menons. Ces recherches sont approuvées par le comité d’éthique de recherche en santé et sont appuyées par la DPS et appuyées par l’IRS.
Nous ne sommes pas à nous seuls, et surtout que toutes les activités que nous menons c’est pour le bien-être de la population et nous sommes en bon rapport avec les autorités » explique-t-il.
A retenir que, pour son bon fonctionnement dans le futur, ce centre a aussi des besoins dont :
– l’électrification solaire 24H/24 pour la bonne conservation des réactifs et des échantillons.
– l’installation du forage pour l’addiction d’eau au centre.
– la clôture du centre sur une superficie totale de 1500 mètres carrés pour la sécurité.
Pratiquement, on y voit trois plateformes notamment : la biologie moléculaire, Plateforme Elisa, le séquençage génétique. Grâce à ces plateformes, le laboratoire de surveillance épidémiologique va être en mesure à partir de Macenta, de détecter l’événement, de définir ou déterminer le type de virus.
Ici, la science est véritablement en marche.