Champion en titre, le Horoya AC a remporté la Ligue 1 guinéenne 2025, empochant une récompense de 100 millions GNF (environ 10 000 €). Ce montant place le championnat guinéen à la traîne en Afrique de l’Ouest.
Comment se situent les autres ligues régionales ?
- Nigéria (NPFL) : environ 150 millions Naira, soit 190 000 $ (~176 000 €) pour le champion.
- Tunisie (Ligue 1 Pro) : près de 300 000 $ (~280 000 €).
- Cameroun (Elite One) : enveloppe de 100 millions XAF (~152 000 €) pour le titre.
La Guinée surclasse… en désavantage ?
À 10 000 €, la prime guinéenne s’avère 6 à 30 fois inférieure aux championnats voisins, soulignant un manque d’investissement manifeste dans le football national.
Ce que dit la Confédération Africaine de Football (CAF)
- La CAF encourage les ligues locales à renforcer leur viabilité financière, notamment via revenus TV, sponsors et subventions.
- Elle a également instauré un soutien de 50 000 $ aux clubs dès les tours préliminaires des compétitions continentales (Champions League, Confédération Cup).
- Enfin, elle a massivement augmenté les dotations des tournois : Champions League : vainqueur 4 M $, finaliste 2 M $ ; Confederation Cup : vainqueur 2 M $, finaliste 1 M $.
La différence est criante : la ligue guinéenne reste la plus basse de la sous‑région en termes de récompenses financières, un frein potentiel au développement du football local.
Ce que recommande la CAF
Pour accroître son attractivité, la Guinée pourrait :
- Renégocier les droits TV et attirer des sponsors régionaux ou internationaux.
- Soutenir financièrement les clubs via des mécanismes nationaux de subvention.
- Valoriser le championnat pour générer des revenus de billetterie, merchandising, etc.
Une évolution indispensable si la Guinée souhaite réduire l’écart avec ses voisins — et offrir de meilleures perspectives aux clubs guinéens en compétition continentale.
La Rédaction