Reporters sans frontières (RSF) rejoint plus de 180 organisations internationales pour demander la suspension immédiate de l’accord d’association entre l’Union européenne (UE) et Israël, invoquant des violations flagrantes des droits humains dans la bande de Gaza.
Lors du Conseil des affaires étrangères de l’UE, le 15 juillet dernier à Bruxelles, RSF interpelle la Commission européenne et les États membres, rappelant que l’article 2 de cet accord commercial fait du respect des droits humains un élément essentiel de la coopération.
Depuis octobre 2023, plus de 200 journalistes ont été tués par l’armée israélienne dans la bande de Gaza, dont au moins 46 ciblés en raison de leur activité professionnelle, selon RSF. L’organisation dénonce également la mort de trois reporters au Liban, tués par des bombardements israéliens.
Dans le cadre de son action, RSF a déjà déposé quatre plaintes auprès de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et réclame la reconnaissance du statut de victimes pour les journalistes palestiniens, afin qu’ils puissent participer aux procédures internationales en cours.
« Les condamnations verbales de l’UE ont assez duré face au nombre sans précédent de journalistes tués et aux crimes de guerre perpétrés par l’armée israélienne. (…) En tant que premier partenaire commercial d’Israël, il est temps que l’UE suspende son accord bilatéral d’association », déclare Antoine Bernard, directeur du plaidoyer et de l’assistance de RSF.
Cette prise de position intervient alors que, le 23 juin dernier, le Conseil des affaires étrangères de l’UE a refusé de suspendre l’accord malgré un premier appel lancé par près de 130 organisations. Déjà en août 2024, RSF et 59 autres ONG avaient adressé un courrier au chef de la diplomatie européenne pour réclamer cette mesure.
La Rédaction