Le président du Real Madrid et magnat espagnol du BTP, Florentino Pérez, se retrouve dans la tourmente. Son groupe, ACS, figure sur la liste noire publiée par l’Organisation des Nations Unies ONU 👉🏿 »a-hrc-60-19-aev » des entreprises opérant dans les colonies israéliennes en Cisjordanie, considérées comme illégales au regard du droit international.
Cette publication intervient alors que l’Assemblée générale de l’ONU bat son plein à New York, dans un climat marqué par les crises humanitaires et les tensions au Moyen-Orient. Plusieurs pays occidentaux dont la France, le Royaume-Uni, la Belgique, le Canada et l’Australie viennent d’annoncer la reconnaissance officielle de l’État palestinien, accentuant la pression diplomatique sur Israël et ses partenaires économiques.
Une liste de 158 entreprises, dont quatre espagnoles
Au total, 158 entreprises sont concernées par cette mise à jour : 138 israéliennes et 20 étrangères, parmi lesquelles quatre espagnoles : ACS, CAF (constructeur ferroviaire), Ineco (société d’ingénierie publique) et SEMI (anciennement détenue par ACS). Elles sont pointées du doigt pour leur participation à des projets d’infrastructures, notamment le tramway de Jérusalem, reliant la ville à plusieurs colonies israéliennes.
Si cette inscription ne constitue pas une condamnation juridique, elle agit comme un signal d’alerte fort sur la responsabilité des entreprises dans le respect des droits humains.
La riposte de Florentino Pérez
Florentino Pérez a réagi avec fermeté. « Nous exigerons d’être immédiatement retirés de cette liste », a-t-il dénoncé via ACS, estimant que l’ONU utilise abusivement le nom et les ressources de son groupe. CAF, de son côté, défend un projet de tramway « bénéfique pour la population locale » et nie toute violation des droits humains. Quant à Ineco, elle assure n’avoir accepté aucun nouveau contrat depuis 2023, tout en respectant ses engagements actuels.
Un séisme en Espagne
L’affaire prend une tournure politique à Madrid. Le gouvernement de Pedro Sánchez, très engagé dans la défense de la cause palestinienne, n’a pas encore officiellement réagi, mais la révélation tombe au moment où l’opinion publique espagnole se montre particulièrement sensible aux actions d’Israël dans les territoires occupés.
Pour l’instant, l’impact est essentiellement réputationnel, mais il touche directement l’image de Florentino Pérez, figure incontournable du sport et des affaires en Espagne. Le président du Real Madrid, déjà sous les projecteurs pour ses projets de réforme du football européen, se retrouve désormais mêlé à un dossier hautement explosif sur le plan diplomatique et éthique.
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