Au Sénégal, le Conseil constitutionnel désavoue Macky Sall et annule la révision constitutionnelle reportant l’élection présidentielle.
De surcroît, il annule le décret de Macky abrogeant la convocation du corps électoral et lui donne quelques jours, voir semaines pour une nouvelle date de scrutin tout en tenant compte des jours de campagne perdus.
Le report prévu du scrutin du 25 février au 15 décembre, voté par l’Assemblée nationale, a provoqué une onde de choc dans le pays et de violentes manifestations.
Cette mobilisation sur tout le territoire sénégalais est la première contestation d’ampleur depuis le report du scrutin présidentiel initialement prévu le 25 février, qui a ouvert une grave crise politique au Sénégal et plongé le pays dans une période d’incertitude.
Dans la capitale, l’autoroute et des axes importants ont été bloqués. Tous les accès à la place de la Nation ont été fermés par les autorités.
Des manifestants ont riposté en lançant des cailloux et en érigeant des barricades avec des objets de fortune, des planches et des pierres et en incendiant des pneus. Bilan au moins trois morts selon les autorités.
Mardi 13 février, les Nations Unies ont demandé l’ouverture d’une enquête indépendante sur les manifestants tués.
« Nous sommes profondément préoccupés par la situation tendue au Sénégal à la suite de la suspension de l’élection présidentielle prévue pour le 25 février », a dit dans un communiqué le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme (HCDH).
A noter que, la liste des candidats reste maintenue intacte.
Mohamed Saliou Camara | Fact-Checker – Data analyst – Journaliste d’investigation – Podcasteur, Email : [email protected]